Violences urbaines

Hier soir, 19h, un arrêt après Alexanderplatz, le tram est bondé, une voix s'élève à l'extérieur, stridente : "ICH MUSS RE-HEIN!! JETZT RÜCKEN SIE DOCH IN DIE MITTE, VERDAMMT, ICH HABE EIN KIND!", ce qui donne à peu près : "Hé-ho, je veux rentrer! Poussez-vous, bordel, j'ai un enfant!", et là, elle apparait dans mon champ de vision. LA jeune mère du Prenzlberg, traits tirés, coupe au carré, lunettes de soleil à 300 boules dans les cheveux, habillée en coton équitable, poussant devant elle un véritable char garni de deux gosses. Elle fonce dans la foule avec son engin, les gens se contentent de jeter des regards de protestation, ici la mère est reine. Mieux : à côté de la porte, sur un strapontin, est affalée une vieille dame, la jambe un peu de traviole, une canne à la main. Que fait la mère? : "LASSEN SIE MIR JETZT DEN PLATZ ODER WAS, ICH MÖCHTE MICH SETZEN!" ("Vous me la laissez, la place? Je veux m'asseoir!!"). La mamie, doucement "Oui, mais j'ai des problèmes de santé, vous savez...", réaction  : "OUI MAIS MOI J'AI UN ENFANT".
Bam.
(elle est sortie un arrêt plus loin)
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