mercredi 13 juillet 2011

UdK mon amour

Ce soir, j'ai participé à un concert d'improvisation libre (c'est-à-dire aussi bien avec des gobelets en plastique, une cithare désaccordée, des clous ou un piano) en compagnie de la frange la plus hippie de la fac : les étudiants en Rhythmik. Rhythmik, c'est une discipline qui, à ma connaissance, n'est pas pratiquée en France. C'est pas vraiment de la danse, mais c'est pas aussi simpliste que les cours d'expression corporelle qui existent dans certaines de nos écoles de musique. En gros, on part du principe que la musique c'est du mouvement, que le mouvement c'est humain, que t'es un humain, donc que tu vas bouger avec la musique, et plus vite que ça. Dans la pratique, on prend un groupe d'enfants, on leur met des foulards multicolores dans les mains, on raconte une histoire qui parle souvent d'animaux, de ruisseaux, d'amour et d'arbres (les Rhythmiciens aiment beaucoup les arbres parce que l'arbre c'est un joli symbole de vie, de contact avec la terre ET le ciel (c'est important d'être en contact avec les deux sinon tu es déséquilibré, et le déséquilibre, c'est pas Rhythmik) et parce que les feuilles, tu peux les fumer). On accompagne le tout de quelques accords à la guitare, d'un bâton de pluie (oh c'est magique, ça fait un bruit de pluie!), et les mômes bougent avec leurs foulards, et c'est super.
Et cette matière, on peut l'étudier dans ma fac.
Enfin bref, tout ça pour dire que pendant une heure et demie, j'ai été plongée dans une atmosphère très peace, très tunique en lin et très poils sous les aisselles, assise entre une vieille dame tout de jersey vêtue avec un énorme mandala autour du cou et Allen Ginsberg (je vous jure que c'était lui!) (il portait des chaussettes de sport blanches) (c'est pas une preuve ça?). Et vous savez quoi? C'était bien!

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