vendredi 14 octobre 2011

Grosse fatigue

Je ne peux pas écouter la chanson Jimmy de Moriarty, qui est quand même très tsouin tsouin le coucher de soleil sur une grande plaine avec des bisons et une carriole et un harmonica et aux pieds j'ai des vieilles bottes burinées de cowboy, buriné lui aussi, sauf que dans mes cheveux il y a des fleurs et que je porte une robe en coton blanc un peu comme celles qu'il y avait dans la collection de cet été chez Sandro, sauf que celle-là je l'ai pas payée un bras, elle est vintage, tu vois, elle appartenait à l'arrière-grand mère de mon prof de Pilates qui était mariée à un voleur de chevaux du Colorado - paye ton incise, je peux reprendre ma phrase maintenant : je ne peux, donc, plus écouter cette chanson sans venir voir gambader dans mon paysage fantasmé des sales ados en combinaison de singe qui pissent dans mes bottes et se torchent le cul avec ma couronne de fleurs, juste parce que Jimmy a la même grille d'accords que The Bad Touch (j'ai besoin de préciser que c'est une oeuvre du Bloodhound Gand?). Et ça me fait chier!

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