jeudi 21 février 2013

Hormones

Kavinsky et son jumeau bienveillant
Est-ce par cynisme, par ignorance ou par mauvais goût que Kavinsky a choisi d'organiser sa record release party (boum de publication d'album) dans l'exécrable Asphalt, sur le Gendarmenmarkt? Ou pour être à moins de 200m des Galeries Lafayette et pouvoir bouffer de bons macarons à la pistache après son set? Nous ne le saurons probablement jamais. Ce qui est certain, c'est que ce vieux sagouin sait comment faire mouiller les foules : indiquer une heure de début sur la page de l'événement Facebook et débarquer trois heurs plus tard, après un mec mal rasé sous sa casquette proprette qui nous inflige une heure et demie d'électro fadasse, suivi d'un Noir à lunettes qui fait des freestyles entrecoupés de corne de brume pour galvaniser les jolies Russes friquées de Mitte, c'est très efficace. Très efficaces également, la clope collée à la lèvre inférieure, les cheveux poivre et sel qui tombent un peu dans les yeux, les Wayfarer opaques. Et la reprise de Killing in the Name qui surgit après un morceau lourd et lascif et me donne des envies de baston. Je suis tout devant, collée aux platines, et ce quasi-quadragénaire au teint gris qui appuie sur des boutons bleus d'un air grave me fait me trémousser comme une chagasse. Il est irrésistiblement magnétique, c'est comme si je me roulais dans un bac d'herbe à chat. Je n'en peux plus. Je crains une ovulation spontanée. Heureusement, il disparaît vers 2h30 et j'ai le temps de quitter la boîte et d'attraper un tram avant d'avoir sombré dans la démence.
Merci, Kavinsky, pour ce coup de pied dans mon cycle menstruel.

3 commentaires:

  1. plus de compte rendu de sortie nocturne. plus.

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    1. On ne réclame pas, Monsieur Gerhardt!

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    2. Jawoll. C'est juste que je rythme était pas mal, je recevais hier soir donc plutôt calme, mais en lisant tes quelques lignes je me suis vu en clube.

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