mardi 20 mars 2012

Méli-mélo=Mischmasch

Quelques jours à Paris où j'avais prévu des visites, des observations de cours au CNSM, de musées, tout ça, tout ça, et puis il a fait beau, il a fait chaud surtout, j'ai redécouvert l'air sur mes bras, ça ne m'était pas arrivé depuis combien de temps? Oui oui, je sais bien que cet hiver n'était pas rude, c'était pire l'année dernière, ça n'empêche pas que ce jeudi 15 mars, j'ai réappris à respirer sur une pelouse un peu douteuse des Tuileries. Il y avait même des coccinelles et puis un arabe qui s'est mis torse nu pour faire rire des meufs en jogging (qui ont trouvé ça "dégueulasse"). Pour fêter ça, je suis allée chez le coiffeur (à Berlin j'ose pas), où j'ai appris en lisant Public (oui.) que Karim Benzema sortait avec Jenifer et que la différence d'âge ne le dérangeait pas du tout. J'ai quand même été au Centre Pompidou, où je me suis rendue compte en rembobinant mon film que depuis deux semaines je prenais des photos en oubliant de régler la vitesse d'obturation et que donc il y avait de grandes chances pour que tout soit flou, ça m'a un peu énervée, d'autant que j'avais photographié des gens que j'aime et que je vois pas souvent, mais j'ai pris mon exaspération par les cornes et suis allée me coller dans un coin de la salle où ils passaient en boucle le Sacre du Printemps par Pina Bausch. Je veux pas dire que ça m'a calmée, parce que c'est quand même terrifiant, même au bout de deux fois j'avais des noeuds dans le ventre au moment de la danse sacrale, et puis sur la video on entendait respirer les danseurs, vraiment, quel flip.
Mériteraient d'être aussi évoqués si j'avais du temps : les nems qui sentaient la merde dans un bouiboui de Belleville, un germanophobe qui s'appelle Hans, le cours de sciences de l'éducation qui a changé ma vie, des pâtes aux brocolis, aux graines de fenouil et au jus d'oranges, une interview bleue de Sébastien Tellier, la découverte, dans Slaughterhouse Five, du mot flibbertygibbet, des blancs dans une conversation où il aurait fallu dire "tu as une feuille de menthe collée sur la dent" mais où j'ai préféré laisser passer les anges et me réjouir d'un gag qui ne me faisait même pas rire parce que malgré ma nouvelle coupe de cheveux je suis toujours une gamine, et le trajet à pied vers la Gare du Nord à 4h30 du matin, après pas mal de bière et une sieste un peu trop courte.
Enfin, l'art urbain de notre capitale n'a rien à envier à Berlin :

enlever des dents aux gens et leur griffonner des bites
dans la bouche (ici sous une forme tellement rudimentaire
qu'elle touche à la perfection) , est-ce que ce ne sont pas
les graffiti les plus vieux du monde?


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