mercredi 1 août 2012


En remontant la Pannierstraße en direction du canal après un petit-déjeuner typiquement Kreuzköllnois (=des pancakes au maïs dans une cantine australienne) (vachements bons d'ailleurs) (avec des tomates séchées, du bacon, de l'avocat, de la mâche) (Melbourne Canteen, au numéro 57 de la rue), nous découvrons un grand carré de jardins ouvriers déserts. Il y a des pivoines, des roses trémières, des fleurs des champs aussi, et des arbres fruitiers aux branches surchargées de poires, de pommes, de quetsches. Pendant que mon amie me prend en photo dans l'allée centrale en me posant des questions farfelues pour me faire froncer les sourcils et me crie : "PLUS RAIDE!", "OUVRE LES YEUX!", "MAINTENANT!", deux vieux messieurs en claquettes émergent d'une cabane et sortent se poster sur le petit chemin, bras croisés, ventre sorti, pour nous observer d'un air chafouin. Nous décidons de nous en aller. En arrivant à leur hauteur, mon amie les complimente sur leurs jardins et leurs belles fleurs, à quoi l'un des deux pépés nous répond, jovial : "Ja, Arbeit macht frei!" (j'ai besoin de traduire?). Nous rions jaune et prenons la fuite.
J'ai la panse bien remplie, il paraît que le henné me va bien et il y a un nazi dans le jardinet.

1 commentaire:

  1. ha ha, meilleure anecdote jusqu'ici.
    oui, il est facile de voir le genre d'anecdote qui me plait

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